La Découverte de la fessée

Catégories : Femmes fessées
il y a 9 ans

La Découverte de la fessée

PREFACE

Qui est « elle » ? Existe-t-elle réellement ? Oui, bien sûr. Est-elle réellement comme elle est décrite ? Non, bien sûr ! D'ailleurs, elle n'est pas réellement décrite. En tout cas, elle l'est au minimum. Pourrait-elle se reconnaître ? Naturellement. Les gens qui la connaissent pourraient-ils la reconnaître ? C'est peu probable. Encore que... des clefs sont disséminées dans le texte et pourraient leur permettre de mettre un nom sur le personnage. Mais encore faudrait-il qu'ils découvrent ces clefs et s'en servent pour décrypter le texte. Encore faudrait-il qu'ils viennent sur ce forum. Ce serait assez invraisemblable.

Qui est « il » ? Existe-t-il réellement ? Bien entendu ! Ressemble-t-il à son personnage ? Non, bien sûr, ce serait trop simple. Le reconnaître sous ces traits serait étonnant. Sauf pour ceux qui le connaissent bien. Mais encore faudrait-il que quelqu'un le connaisse suffisamment pour faire le lien entre le personnage et la personne. Ce serait bien invraisemblable.

Cette histoire est-elle réellement arrivée ? Oui bien sûr... mais pas vraiment... « Elle » n'a donc jamais fait cette découverte ? Si, au contraire. En a-t-elle été bouleversée ? Pas bouleversée, bien sûr, mais sa perception de la vie, de sa vie, en a été modifiée à tout jamais. L'histoire s'est donc déroulée telle qu'elle est décrite ? Il aurait fallu pour cela que la fiction soit aussi inventive que la réalité. Il aurait fallu que les mots soit aussi forts que les faits. Il aurait fallu que le talent du conteur soit à la hauteur de ce qu'elle a découvert sur elle-même lorsque le voile s'est déchiré. Et ça, c'est totalement invraisemblable.

CHAPITRE PREMIER

Elle ferma la porte sans bruit. Elle resta un moment adossée au chambranle les yeux fermés.

« Comment ai-je pu en arriver là ? », se demanda-t-elle...

C'était un après-midi, le premier réellement chaud de ce début de printemps. Pour secouer un peu la grisaille dans laquelle sa solitude l'engluait depuis plusieurs mois, elle s'était enfin décidée à faire les bouquinistes sur les quais. Cela faisait une éternité qu'elle n'y était plus allé. Et pourtant, le courant d'air presque permanent, le panorama sur la vielle-ville de l'autre côté de la rivière, la vue sur la Basilique, sentinelle kitch sur sa colline... Tout contribuait à rendre agréable la flânerie au milieu des étalages, malgré l'étroitesse du passage et la bousculade devant tel ou tel marchand.

Malgré... ou à cause ? Il lui semblait que frôler et être frôlée ne lui était pas si désagréable, que ces légers attouchements involontaires lui apportaient les frissons qui lui manquaient si cruellement. Ils n'étaient rien, mais toujours elle écartait ces petits plaisirs dérobés à son éducation rigoriste et à son caractère si désespérément rigide.

Ce jour là, elle acheta pour quelques euros un lot de livres sans trop regarder son contenu. Des policiers, quelques biographies historiques, quelques romans indéterminés. « Cela m'occupera bien quelques soirées », pensa-t-elle.

Rentrée dans son petit deux pièces, elle mit le paquet dans un coin et, comme à son habitude, elle alluma la radio pour meubler un silence qui lui pesait. Elle mit de l'ordre dans un appartement qui n'en avait nul besoin, tant son souci du rangement était prégnant. Elle fit ensuite son petit dîner (elle mangeait finalement très peu) qu'elle englouti par simple réflexe, regardant les nouvelles d'un œil distrait. Les banalités un peu vulgaires du programme de la soirée ne l'intéressant pas, elle se déshabilla, pris sa douche, se mit en chemise de nuit, alla chercher le paquet de livres et se mit au lit.

Elle sortit les volumes du sachet en plastique un par un, examinant les couvertures et lisant le résumé ou la présentation du livre figurant au dos. Rien que du banal. Un livre vraiment pas très neuf attira pourtant son attention. Plus que sur l'illustration de la couverture, le dessin d'une jeune fille regardant derrière elle d'un air indéfinissable, mi effrayé mi complice, c'est sur le titre qu'elle s'arrêta : « Un ménage bourgeois ». L'auteur, un certain J. Ernst Squirt, lui était inconnu.

Pas d'indice au dos du livre sur son contenu. Elle l'ouvrit et se mit à lire. Le début lui fit craindre le pire : encore un de ces affligeants romans à l'eau de rose se passant à la fin du XIXème siècle. Une jeune fille mise en pension chez les Sœurs dès son plus jeune âge en sortait pour épouser un grand bourgeois choisi par sa famille et bien plus âgé qu'elle. Un point de départ pas vraiment original ! Plusieurs fois, elle fût tentée d'abandonner. Ce livre ne lui apporterait vraiment rien... Mais après tout, lire sans avoir à réfléchir... Elle n'espérait pas plus pour attendre le sommeil et un lendemain qui finirait bien par arriver.

Tout d'un coup, elle fut tirée de la torpeur dans laquelle la plongeait doucement sa lecture automatique. L'héroïne du roman fraichement mariée avait commis Dieu sait quel impair devant Dieu sait qui, ce qui avait rendu furieux son mari, Dieu sait pourquoi. Dès le couple revenu dans son hôtel particulier, ledit mari avait entrepris de châtier sa jeune femme en lui administrant une solide fessée.

« Quand même très spécial », se dit-elle ! D'autant plus spécial que l'auteur, non content d'introduire cette scène surprenante dans son roman, la décrivait avec force détails. Une fessée à un enfant, passe ! Encore que ! Mais à une adulte! Elle n'en revenait pas.

Poursuivant sa lecture, maintenant tout à fait réveillée, elle assistait médusée aux mésaventures de cette espèce de gourde qui accumulait les bêtises les plus stupides les unes que les autres, donnant autant de prétextes à son tortionnaire de mari pour lui administrer autant de punitions corporelles ! Plus le roman avançait, plus les bêtises se multipliaient, plus les punitions étaient rapprochées et plus les modes d'administration étaient variés.

Elle n'avait d'ailleurs jamais imaginé qu'il existait autant de façons différentes d'administrer une fessée ! Et autant d'accessoires (était-ce vraiment le terme adéquat ?) différents, des plus contondants aux plus pittoresques.

Toute à sa lecture, elle se rendait compte que l'auteur, plus subtil qu'elle ne l'aurait cru a priori, montrait, par petites touches successives, que l'héroïne semblait prendre goût à son triste sort et paraissait finalement ne pas détester les séances que lui infligeait son mari ! Jusqu'à cette scène, dans lequel la jeune femme brise volontairement un vase de prix et où l'auteur décrit, sur plus de cinq pages, assez brillamment écrites il faut bien l'avouer, le plaisir pris par la jeune fille à attendre le retour de son mari et la punition qu'elle sait inéluctable.

Elle ferma le livre, sidérée. Comment peut-on prendre du plaisir à être battue ! Comment peut-on écrire de tels ouvrages ! Comment peut-on lire de tels ouvrages ! Là-dessus, elle rouvrit le livre et le termina d'une traite.

Sa lecture achevée, elle éteint la lumière, ferma les yeux et s'endormit jusqu'au lendemain, d'un sommeil sans doute un peu plus agité que d'habitude.

Elle ferma la porte sans bruit. Elle resta un moment adossée au chambranle les yeux fermés.

« Comment ai-je pu en arriver là ? », se demanda-t-elle... Puis elle retourna dans le séjour, les jambes un peu flageolantes et s'assit sur le canapé.

Le lendemain, une nouvelle semaine de travail commençait. Elle se leva, comme les autres jours de la semaine, toujours la même depuis des années. Le rituel du matin commençait : allumage de la radio, brossage des dents, douche, peignoir, cuisine. Pain grillé, deux tranches. Toujours. Confiture, café au lait. Le lait dans la tasse avant le café. Toujours. Une fois le petit déjeuner expédié, maquillage. Léger, toujours. Habillage. Sa vie était dirigée par ses habitudes. Elle en tirait un sentiment de sécurité, même si elle ne savait pas vraiment de quoi elle se protégeait ainsi.

Mais ce matin là n'était pas tout à fait comme les autres. En buvant sa tasse elle pensa de façon fugace au livre lu la veille. « Il y a quand même des gens qui ont de drôles d'idées ! Ecrire des livres pareils! ». Elle chassa cette pensée, acheva ses préparatifs et sorti prendre le métro. La foule habituelle à cette heure-ci. La rame arrive, orange vif. « Toujours aussi moche cette couleur ! ». Les voyageurs, serrés les uns contre les autres évitent de se regarder trop directement et pensent à leurs soucis. Elle, comme toujours, a les yeux baissés et ne pense à rien. A rien ? Non justement, l'histoire de ce livre lui revient à l'esprit. Elle repense à cette jeune femme et à l'attitude que lui prête l'auteur. « Quand même ! Comment peut-on ! ». Correspondance. La foule sort de la rame. L'escalator permet de monter d'un étage. Nouveau quai, nouvelle rame. Nouvel entassement. Enfin, la station de destination ! La bouche de métro vomit les passagers sur la place piétonne entre l'Opéra et l'Hôtel de Ville. Elle se dépêcha de rejoindre son bureau situé à proximité.

Bonjour rapide aux collègues et la journée de travail commence par le traitement des urgences. D'habitude, elle ne bouge guère de sa chaise, passant des dossiers à l'ordinateur, de l'ordinateur au téléphone. D'habitude elle ne s'interrompt guère, sauf pour parler de quelques dossiers avec des collègues. Sauf quand son supérieur vient la voir pour la questionner ou lui donner du travail supplémentaire.

Raisonnablement exigeant, le bonhomme, et pas antipathique. Mais pas vraiment charismatique non plus. Pas le genre à enflammer le personnel en lui présentant un « projet de service ». Son passage entre les bureaux ne fait pas vraiment lever les yeux, ni aux hommes, encore moins aux femmes. Contrairement à certains, elle le trouvait quand même moins pire que d’autres chefs de service de la boîte. A bien y réfléchir, ils étaient assez souvent d'accord aussi bien sur le boulot que sur la vie courante. Car elle était l'une des rares personnes avec qui il se permettait d'aborder d'autres sujets de conversation que strictement professionnels. De plus, il la laissait libre d'organiser son travail comme elle l'entendait, et interférait rarement sur ses méthodes de traitement des dossiers.

Aujourd'hui son bel agencement était perturbé. Elle-même était perturbée ! A plusieurs reprises, sa pensée s'était mise à vagabonder hors des dossiers. Elle songeait, le stylo levé au milieu d'une phrase. Elle songeait au livre lu la veille. Elle songeait à la scène qui l'avait tant étonnée : celle où la jeune mariée attendait avec impatience le plaisir qu'elle prendrait à être punie. « Mais comment peut-elle ? ».

Un déjeuné vite expédié vers midi trente, et à quatorze heures réunion. Pas très passionnante. Et de nouveau l'esprit qui s'envole vers cette jeune femme et son incompréhensible attitude. En deux heures de temps, deux rappels à l'ordre : « Madame... Je vous ai demandé ce que vous pensez de la solution proposé par votre voisin ! ». Son légendaire pouvoir de concentration était pris en défaut.

« Vraiment, j'ai l'esprit ailleurs aujourd'hui ! », se dit-elle, « je ne vais pas m'attarder, cela ne sert à rien. » Et au grand étonnement de ses collègues, elle partit rapidement en cette fin d'après midi. C'était la première fois depuis très longtemps. Le chemin du retour ne fut pas plus passionnant que l'aller. Peut-être était-elle un peu plus impatiente de rentrer que d'habitude. Mais s'en rendait-elle compte vraiment ?

Elle entra chez elle, posa ses affaires, alluma la radio, mit de l'ordre dans des pièces pourtant déjà soigneusement rangées. Et s'arrêta devant le livre. Elle le prit, chercha les pages auxquelles elle avait pensé toute cette journée, celle qui décrivaient si bien le plaisir de l'attente, et les relut. Une fois, deux fois. Elle éteignit la radio qui la gênait et referma le livre. Elle se surprit à mieux comprendre l'attitude de la jeune fille dessinée sur la couverture, attitude qui l'avait tant intrigué la veille. Elle resta songeuse un long moment, les yeux fixes. Un petit creux lui fit reprendre pied avec la réalité. Le repas fût vite préparé et vite mangé devant une télévision inutilement allumée et presque aussitôt éteinte.

Douche, chemise de nuit et au lit. Elle reprit machinalement le livre, sauta les premiers chapitres et chercha le passage où était décrite la première séance de punition de la jeune épouse. Elle lut attentivement les détails : la jeune épouse qui se débat, le bras de son mari qui ne desserre pas son étau et qui la maintien fermement sur les genoux ; la main libre qui s'abat sur les fesses, petit à petit débarrassées de la robe, des jupons, enfin du pantalon ; les protestations de la victime, les cris et très rapidement les pleurs ; le sentiment d'humiliation et d'impuissance de la jeune femme lorsque son mari quitte la pièce son devoir de Maître de maison accompli.

Elle sauta ensuite à la dernière scène du dernier chapitre, dans laquelle l'épouse se soumet longuement à la cravache de son époux, participe même à sa punition en lui abandonnant sa nudité. Loin d'être passive, elle vit intensément chaque coup comme autant de caresses et finit par offrir son plaisir à l'homme qui a su la dominer.

Tout en songeant à l'évolution de l'héroïne entre ces deux scènes, elle prit conscience que, tout en lisant, elle se passait lentement la main sur les cuisses et le ventre. Elle ferma le livre, éteint la lampe et s'endormi, doucement bercée par la douceur qui l’envahissait. En pleine nuit, elle se réveilla en sursaut en se rappelant une phrase de son chef, à laquelle elle n'avait pas vraiment fait attention l'époque : « Celle-là, si on me laissait faire, elle aurait du mal à rester assise pour faire son travail ! » avait-il dit d'une secrétaire calamiteuse.

« Et pourquoi je me mets à rêver de ce type, moi ? » songea-t-elle en se rendormant.

Elle ferma la porte sans bruit. Elle resta un moment adossée au chambranle les yeux fermés.

« Comment ai-je pu en arriver là ? », se demanda-t-elle... Puis elle retourna dans le séjour les jambes un peu flageolantes et s'assit sur le canapé. Ce geste instinctif, raviva la douleur lancinante que lui avait laissée cette fin d'après-midi. Mais, était-ce réellement une douleur, au fond ? Elle se leva, enleva le peignoir qui la couvrait et s'allongea sur le ventre. Nue.

Le lendemain et les jours suivants, la routine dans laquelle elle se réfugiait semblait lui échapper, et la force de travail qui constituait sa marque de fabrique s’émoussait petit à petit. Elle gardait l'esprit ailleurs. Vers cette jeune mariée, le traitement que son mari lui réservait et le plaisir qu'elle avait fini par y prendre. Si la qualité de son travail restait identique, son attitude se modifiait insensiblement : passive en réunion, moins à l'écoute des autres, il fallait lui répéter les questions plusieurs fois pour avoir une réponse. Elle, dont la capacité à « capter » instantanément les problèmes et leurs solutions faisait l'admiration de la plupart de ses collègues, entretenait la jalousie de certains et attirait les remarques acerbes de quelques autres : « celle là, sortie de son boulot, il n'y a plus personne ! »

Plusieurs d'entre eux étaient venus la voir l'air préoccupé. « Ça va ? Tu as des ennuis ? » Mais non, mais non, ça va très bien. Pourtant elle se rendait compte qu'elle était fatiguée de son rôle de modèle, de référence.

Elle s'était forgée une carapace pour se protéger... Pour se protéger de quoi, d'ailleurs... Pour se protéger d'elle-même, en réalité. De la faille que sa solitude avait ouverte. Elle allait sur ses trente cinq ans et avait peu d'amis, en tout cas personne d'assez proche devant qui elle pouvait relâcher la garde.

Elle avait connu assez peu d'hommes et chacune de ses histoires sentimentales avait tourné court. Par sa faute, bien sûr. Aucun de ses partenaires ne lui avait apporté ce qu'elle recherchait. Mais elle n'avait jamais pu définir elle-même ce qu'elle recherchait exactement. Elle n'avait jamais pu exprimer clairement ce qu'elle attendait d'eux. Ils finissaient par se lasser, elle finissait par se décourager.

Sa préoccupation du moment n'était plus son travail mais le type de relations que lui avait révélé le livre. Enfin... révélé n'était pas forcément le bon terme. Elle savait bien entendu que le masochisme existait. Elle n'était pas totalement idiote quand même ! Mais pour elle, il s'agissait de pervers qui avaient besoin de soins psychologiques. Elle commençait pourtant à se demander si sa vision n'était pas, ici encore, trop rigide. Elle avait profité des pauses de midi pour surfer discrètement sur l'internet et essayer de se documenter. Elle s'était aperçue que ce qu'elle considérait comme du « masochisme » ou du « sadisme » était plus complexe que ce qu'elle pensait, que la pratique qui l'intriguait était finalement plus répandue que ce qu'elle croyait. Il existait sur le sujet de très nombreux sites, certains très vulgaires, d'autres très « techniques », façon Théorie Générale de la Fessée. D'autres enfin étaient assez sophistiqués et lui avaient fait apparaître un élément qu'elle n'avait pas saisi de prime abord : le respect mutuel des protagonistes. Elle découvrait dans le même temps que les participants aux forums spécialisés n'était pas forcément tous de gros bœufs ou de totales décervelées...

Elle était même allée dans une grande librairie du centre-ville, avait trouvé un rayon de littérature érotique et avait acheté, un peu au hasard, quelques romans dont le thème était la fessée. Le passage en caisse, le petit sourire discret de l'employée et l'étalage aux yeux des autres clients de livres aux titres explicites avaient été pour elle un moment de honte. Sentiment qu'elle se surprit à trouver tout à fait délicieux.

Au fur et à mesure de la découverte de cette pratique elle sentait monter en elle une certaine excitation. A son grand étonnement, elle avait pensé plusieurs fois à son chef et à la sanction qu'il envisageait de donner à sa secrétaire. Ce pourrait-il que ce ne soit pas seulement une boutade ?

La fessée, le plaisir et « lui » : ces trois éléments commençaient à se confondre. Le soir, avant de s'endormir, quand elle se voyait à la place d'une jeune fille aux prises avec son époux, elle imaginait également son chef en train de corriger sa secrétaire. Elle se demandait laquelle de ces deux images l'émoustillait le plus. Tant et si bien qu'« il » avait tendance à prendre la place du mari lorsqu'elle se rêvait jeune épouse. Et à chaque fois, seule la chaleur de sa main pouvait lui rendre le calme dont elle avait besoin pour dormir.

Elle regardait désormais son chef d'un autre oeil. L'absence de charisme devenait une indifférence tranquille à l'opinion des autres ; ses plaisanteries, qu'elle trouvait parfois salaces mais qui ne paraissaient ne choquer à peu près qu'elle, n'étaient que de la simple provocation ; l'apparent manque de confiance n'était que de l'autodérision. Etait-elle vraiment la seule à le voir ainsi ?

Plus les jours s'écoulaient, plus elle lisait d'articles ou de textes sur le sujet, plus elle se demandait s'il fessait réellement la femme qui partageait sa vie… s'il en avait une. Plusieurs fois elle avait eu envie d'aborder le sujet avec lui. A chaque fois elle avait renoncé, ne sachant pas comment faire. Ce n'était quand même pas si facile. La cordiale politesse qui caractérisait leurs relations de travail ne lui permettait quand même pas d'entrer dans son bureau et lui demander directement : « Au fait, que pensez-vous de la fessée ? Vous aimez la donner ? »

Elle avait envie désormais de franchir cette barrière invisible, envie de mieux le connaître, envie qu'il la connaisse mieux. Elle se mit à lui adresser plus souvent la parole, pour des raisons les plus diverses. Elle alla plus régulièrement dans son bureau lui parler de ses dossiers. Se rendait-il compte de ses tentatives d'approche ? Elle n'en était pas sûre, même si elle croyait deviner sur ses lèvres un petit sourire ironique quand elle débarquait sous des prétextes de plus en plus étranges. Peu à peu la cordialité prit le pas sur la politesse.

Jusqu'au jour où, pendant une conversation en toute fin d'après-midi, il fut question d'une employée réellement invivable. « Celle-la, on n'a pas dû suffisamment lui botter les fesses pendant sa jeunesse ! », dit-il en riant. Elle resta un instant figée. Son coeur battit plus fort et le sang lui monta à la tête. C'était le moment ou jamais, l'occasion ne se représenterait peut-être plus avant longtemps. Elle essaya à toute vitesse de se remémorer l'une des phrases qu'elle avait soigneusement préparée pendant ces dernières semaines pour faire face à ce type d'éventualité. Peine perdue. Elle ne put que sortir, d'une voix pas très assurée et en rougissant : « Ou alors c'est le fesseur qui n'a pas été assez efficace. » Mais que tu es nulle, ma fille, que tu es nulle !!!

Il fut étonné de cette réponse. Réagir ainsi à ce type d'allusion ne lui ressemblait pas. Il sentit la gêne de sa subordonnée mais en même temps il lui semblait détecter chez elle une forme de soulagement. S'était-elle essayée à la plaisanterie, ce qui, en soi, était inattendu de sa part. Ou avait-elle voulu réellement aborder ce sujet, ce qui était totalement impensable.

Pour le jeu, pour la provocation ou tout simplement pour le plaisir de prolonger la gêne toujours aussi palpable, il répondit :

  • « Hé oui ! Ce n'est pas moi qui m'en suis occupé, à l'époque. Je devrais peut-être le faire maintenant. »

Un silence s'établit qu'il se garda bien d'interrompre lui-même. Il la vit hésiter, chercher un peu ses mots puis elle dit d'un ton peu assuré :

– « Ah ? Vous avez autant d'expérience que ça ? »

– « Ça vous étonne ? »

Une nouvelle hésitation, puis :

– « Non, ça m'intrigue. »

Et comme par enchantement toute gêne venait de disparaître chez elle. Il avait devant lui une femme qui cherchait à comprendre. Elle lui raconta tout, d’une seule traite, comme pour se défaire d’un fardeau : le livre, la découverte de cet univers étrange, sa curiosité face au plaisir que certaines prétendent retirer de la fessée. Elle raconta tout, sauf son excitation et les délices d'une pratique intime, abandonnée depuis la fin de son adolescence, étouffée par sa pudibonderie, et redécouverte depuis peu.

Il n'avait pas ri, il n'avait pas fait de plaisanterie facile, comme elle le craignait. Il était tard. Il lui proposa de prolonger la conversation dans un petit restaurant du quartier. « Mon bureau n'est pas le cadre le plus décontracté pour parler de ça ». Elle hésita, puis accepta, pas trop sûre de faire le bon choix. Elle fut tentée un bref instant de reculer, mais se surpris à faire l'effort nécessaire pour résister. Elle avait l'impression de sortir d'une armure devenue trop lourde pour elle.

Ils restèrent silencieux jusqu'au restaurant, lui presque indifférent, elle le souffle court, noyée par des pensées contradictoires qui l'empêchaient de réaliser totalement ce qu'elle était en train de faire. Ils s'assirent, passèrent commande. Puis il la regarda droit dans les yeux en souriant, mais ne dit pas un mot. Visiblement, il s'amusait à lui laisser l'initiative, comme s'il voulait voir jusqu'où elle oserait aller.

Elle baissa instinctivement le regard et se lança.

– « Ces romans, ces sites, ces photos qui circulent, quel est leur part de réalité ? »

Il se mit à lui expliquer que l'internet n'est qu'un un miroir déformant, surtout lorsqu'il traite de pratiques sexuelles marginales. Oui, ça, quand même, elle s'en doutait !! La conversation s'engagea alors entre eux d'une façon très naturelle et roula sur les fantasmeurs et les pratiquants sincères, ceux qui acceptent et assument leurs désirs et leur plaisir tel qu'ils se présentent et ceux qui les refoulent. Tient, il fait allusion à moi, là ?

Mais quand même, frapper une femme, même consentante ! Elle essayait de se raccrocher aux quelques certitudes qui lui restaient. Il lui parla respect, choix, limites, abandon et plaisir. Toute à la conversation, elle s'aperçut qu'il ne s'interrompait même pas lorsque le serveur venait officier. Il s'amusait visiblement des supplications muettes qu’elle lui lançait. D’ailleurs, le serveur venait s'occuper de leur table plus souvent que nécessaire. Elle en fut gênée.

Elle se rendit compte également qu'il parlait volontairement assez fort pour que les voisins de table entendent. Et ceux-ci ne se privaient pas d'écouter. Elle surprit même l'un d'eux disant quelque chose à l'oreille d'un convive en riant et en la désignant du regard. Elle eut honte. Mais une honte qu'elle trouva grisante. Elle ressentit une sorte de tension dans le bas-ventre qui ne la quitta plus.

A la fin du repas, après avoir longuement parlé, il la raccompagna en voiture. Le chemin se fit en silence, lui détendu, elle plongée dans ses pensées. Ils se séparèrent cordialement. Il n'esquissa même pas l'amorce d'une bise, ils ne se serrèrent pas la main. Elle n’aurait pu dire si elle en était étonnée ou rassurée.

Rentrée chez elle, elle se mit directement au lit et se libéra du désir qui n'avait jamais cessée de croître et qui était devenu presque douloureux sur le chemin du retour.

Elle ferma la porte sans bruit. Elle resta un moment adossée au chambranle, les yeux fermés.

« Comment ai-je pu en arriver là ? », se demanda-t-elle... Puis elle retourna dans le séjour les jambes un peu flageolantes et s'assit sur son canapé. Ce geste instinctif raviva la douleur lancinante que lui avait laissée cette fin d'après-midi. Etait-ce réellement une douleur, au fond ? Elle se leva, enleva le peignoir qui la couvrait et s'allongea sur le ventre sur son canapé. Nue.

Au bout d'un long moment elle eut la tentation d'aller chercher une crème pour se masser. Mais elle résista et voulu prolonger l'instant en conservant le plus longtemps possible cette sensation de douce brûlure. Elle finit par s'endormir, toute au bonheur de la découverte de cette nouvelle source de plaisir.

Les jours suivants, ils discutèrent de nombreuses fois, souvent à l'occasion de ses visites un dossier sous le bras. Elle avançait dans son exploration. Mais surtout elle découvrait un sentiment nouveau pour elle, qu'elle trouvait merveilleux : elle faisait confiance. Mieux : elle pouvait se reposer sur quelqu'un sans aucun sentiment de crainte. Elle s'abandonnait peu à peu.

Un vendredi arriva. Il venait clore une période d'une richesse inconnue pour elle, faite d'un abandon progressif de ses certitudes. Elle avait même renoncé à faire semblant de mettre de l'ordre dans son appartement. Elle avait réussi à faire voler en éclat le sempiternel rituel qui l'engonçait tellement.

En fin d'après-midi, elle alla le voir pour lui demander s'ils pouvaient de rencontrer en dehors du bureau. « J'aimerais bien vous parler de quelque chose d'important ». Bien sûr qu'il pouvait, surtout si c'était important. Ils décidèrent de prendre un verre le lendemain en début d'après midi dans le dernier lieu à la mode. L'équipe de foot locale avait ouvert un bar chic, derrière une fontaine monumentale qui trônait sur la place publique proche de leur bureau.

  • « J'aimerai essayer », lui dit-elle à peine assise à sa table. Il ne demanda même pas « essayer quoi ? » Son sourire montra qu'il savait déjà ce qu'elle venait lui dire avant même qu'elle n'ouvre la bouche.

  • « Avec moi, vous êtes sûre ? » se contenta-t-il de répondre.

  • « Avec qui d'autre ? » Un petit silence. « Mais vous m'avez expliqué que si la fessée était un acte sexuel, elle pouvait aussi se pratiquer sans sexe. » Seul un sourire lui répondit. Elle dut poursuivre sans aide de sa part.

  • « J'aimerais que vous compreniez que si ma curiosité me pousse à essayer, elle ne va pas au delà. »

  • « C'est à dire ? »

Cette façon qu'il avait de ne jamais lui faciliter la tâche et de toujours lui faire exprimer ce qu'elle voulait qu'il comprenne l'agaçait parfois. Mais elle finissait par se laisser faire.

  • « Ne faites pas semblant de ne pas comprendre. Je ne veux pas coucher avec vous. Je ne suis pas prête. »

  • « Ne dites pas n'importe quoi. Il ne s'agit pas pour vous d'être prête ou non. Il s'agit de savoir si vous en avez envie ou non. »

La question n'était pas posée, mais elle était claire. Elle ne voulait pas le vexer. Elle ne voulait pas non plus rendre sans issue le chemin parcouru jusqu’ici. Elle se lança néanmoins, puisqu'il voulait qu'elle s'exprime clairement.

  • « Je n'ai pas envie de coucher avec vous. »

  • « Juste une fessée, alors. »

  • « Oui. »

  • « C'est comme vous voulez. »

Elle hésita.

  • « Mais... Je peux vous faire confiance... »

Il rit : « Ce n'est pas à moi de répondre à cette question. C'est à vous. »

Toujours cette façon de la mettre au pied du mur. Elle resta silencieuse. Il ne fit rien pour l'aider. Elle finit par dire :

  • « Je vous fais confiance... mais... »

Il vint enfin à son aide : « Ne vous inquiétez pas, vous n'avez rien à craindre. »

Ils se sourirent. Ils se comprenaient.

  • « Seulement... », dit-il d’un air un peu taquin. Elle redressa son buste, vaguement inquiète.

  • « Pour que votre expérience soit complète, il ne faut pas que se soit un simulacre. »

  • « C'est à dire ? »

  • « C'est à dire que si vous me demandez de vous fesser, je vous fesserai vraiment. Je ne ferai pas semblant. »

  • « Ha.. oui, bien sûr », dit elle d'une voix qu'elle aurait voulu plus assurée.

  • « Et puis... »

En fait c'est son sourire qui l'inquiétait le plus.

  • « Et puis ? »

  • « Une vraie fessée impose une manière très précise de l'appliquer. »

Elle commençait vaguement à comprendre.

  • « Vous voulez dire.... »

  • « Oui, tout à fait... »

  • « Sur les fesses... directement ? »

  • « Bien sûr : cul nul, quoi ! »

Elle fut un peu choquée de cette allusion directe, inhabituelle de sa part. Mais elle avait vu maintes photos. En réalité elle savait déjà qu'il faudrait en passer par là. Au fond d'elle-même, peut-être était-ce cela qui l'attirait aussi. Mais il reprit.

  • « Mais pas seulement. »

  • « Comment ça, pas seulement… »

Toujours son sourire un peu ironique. Il fut très direct pour une fois :

  • « Une véritable fessée ne nécessite pas seulement des fesses nues. » Elle resta silencieuse.

  • « Je veux dire que les fesses ne doivent pas être les seules parties du corps à être nues. »

Elle sentit le sang lui monter à la tête.

  • « Vous voulez dire... Vous voulez dire que je devrai me déshabiller ? »

  • « Oui »

  • « Complètement ?

  • « Oui. »

  • « Non ! »

  • « Je vous comprends tout à fait. » Un silence pesant s'installa. « Je vous comprends », reprit-il en souriant, « N'en parlons plus... parlons d'autre chose. Vous voulez un autre verre ? »

Et il lui posa (volontairement, elle en était sûre) une question banale sur un sujet idiot. Elle répondit très vaguement. L'ambiance était cassée. Il se leva pour aller payer. Quant il revint, il resta debout devant la table. Elle restait assise.

  • « C'est nécessaire ? » demanda-t-elle dans un souffle. Il se rassit.

  • « Quoi donc ? »

  • « La nudité. »

Il réfléchit un moment, comme pour bien choisir ses mots. Il répondit avec une très grande douceur dans les yeux.

  • « Pour vous, oui, c'est nécessaire. Evidemment, vous supporterez les seules fesses nues comme un mal nécessaire, un simple élément de l'expérience. Mais ne faut justement pas que votre découverte se résume à un simple essai, une vulgaire expérience : vous venez, vous prenez votre fessée et vous repartez. Il n’y a rien de plus triste. Ce n'est ni fructueux pour vous, ni intéressant pour moi. Vous méritez mieux que cette parodie sans âme. Votre première fessée doit être plus riche que ça. Elle doit vous remuer au plus profond de vous-même. C'est la seule façon de savoir si vous voulez vraiment poursuivre dans cette voie ou si vous ne voulez pas aller plus loin.

Il faut donc que je vous amène à vous dépasser. Et je vous connais suffisamment pour savoir que la nudité totale face à moi, votre chef de service, sera une véritable épreuve. Peut être un obstacle. Franchir cet obstacle vous permettra de transformer de vulgaires coups sur les fesses en véritable initiation. Je sais que nue devant moi vous éprouverez plus que de la gêne : de la honte. De cette sorte de honte qui pousse à fuir de façon irraisonnée. Mais si vous arrivez à vous abandonner, c'est cette honte volontairement acceptée qui transformera, le temps de la fessée, votre accord en soumission, et votre soumission en véritable plaisir. »

Elle ne put répondre que par un hochement de tête, elle se leva lorsqu'il se leva et, dans un état un peu brumeux, l'entendit lui expliquer que l'épreuve commençait à l'instant. Elle devait aller chez elle, se préparer, mettre une jupe et un chemisier et l'attendre. Il devait faire un détour jusque chez lui et il la rejoindrait bientôt. Elle lui donna son adresse. Au moment ou elle allait se diriger vers la station de métro la plus proche, elle l'entendit glisser à son oreille :

  • « Et utilisez donc ce délai de grâce pour vous demander si vous voulez vraiment continuer. »

Elle dormit longtemps. Combien ? Elle ne saurait le dire. Elle eut du mal à se situer dans le temps et dans l'espace. Elle était ... dans son salon et il faisait... nuit noire. Elle se redressa avec peine. Le tissu conservait encore l'odeur de sa sueur, celle qu'elle avait déposée lorsqu'elle était restée un moment, pantelante, à genoux, le corps appuyé sur le dossier, après qu'il eut utilisé sur elle ce curieux instrument en cuir.

Il sonna au parlophone.

Elle s'était préparée. Elle avait mis une jupe toute simple, un chemisier blanc et des chaussures plates. De toute façon, elle n'avait pratiquement que des chaussures plates. Pendant tout ce temps, elle s'était demandée si elle devait continuer. Une partie de sa tête lui disait d'arrêter, mais tout son corps avait envie de continuer. Plus le temps s'écoulait, plus son appréhension grandissait, mais plus son désir, son excitation grandissaient aussi. Elle le soupçonnait de lui avoir dit sa dernière phrase intentionnellement, pour accentuer la pression qui pesait sur elle. Il avait réussi. Le trac l'étreignait.

C'est pourtant sans véritable hésitation qu'elle ouvrit la porte de l'immeuble. Pendant les quelques minutes qui suivirent, elle crut que son cœur allait exploser. Elle sursauta lorsqu'il sonna à la porte. Elle ouvrit et lui sourit d'un air faussement assuré.

Elle ne put que dire « entrez » et désigna de la main le bout du couloir. Elle le précéda jusqu'à la salle de séjour. Elle avait l'impression d'être une soubrette introduisant une visite pour sa patronne. Elle le vit calme et détendu. Ce ne fut pas de nature à diminuer son stress.

« Vous voulez visiter ? » demanda-t-elle un peu bêtement. Tu parles comme ça doit l'intéresser… mais si ça permet de gagner du temps...

« Volontiers », répondit-il poliment.

Cuisine, chambre, salle de bain, la visite fut expédiée avec les exclamations admiratives de rigueur.

« Vous voulez boire quelque chose ? ». Toujours gagner du temps, retarder le moment... Elle lui servi le jus de fruit demandé. Il se tenait debout près d’elle. Dès qu’elle eut fini de servir, il lui entoura la taille de son bras gauche d'un geste incroyablement rapide, la souleva, s'assit sur le canapé et la plaqua sur ses genoux.

Elle en eut le souffle coupé et n’eut pas le temps de se ressaisir. Déjà elle recevait ses premières claques sur les fesses. Elles étaient heureusement amorties par ses habits. Elle retrouva ses esprits assez vite et commença à protester. Elle sentit aussitôt sa jupe remonter jusqu’à sa taille et découvrir sa culotte, un sous-vêtement assez banal, comme elle en portait tout les jours.

Les claques reprirent. Elle les ressentait plus nettement, ses fesses étant moins protégées. Un vrai picotement commençait à poindre. Elle se mit à émettre quelques « aïe » bien sonores et tenta de se dégager. Mais plus elle essayait de bouger, plus l’étau se resserrait.

Elle le sentit tirer sur le haut de sa culotte, Le tissu se glissa entre les fesses et serra fortement son sexe. Ainsi dégagé de sa maigre protection, son postérieur reçut alors directement une belle volée. Elle entendit les claquements secs de la main sur sa peau. Elle ressentit comme une brûlure. Plus elle gigotait, plus le tissu se vrillait sur son sexe et frottait entre les fesses. Plus elle sentait également sa verge gonflée poindre sur son ventre. Toutes ces sensations confondues firent naître en elle un sentiment d’excitation bien différent de ceux qu’elle avait connu jusqu’à présent, plus rude, plus sauvage, Moins sage en tout cas.

Elle n’eut pas le temps de vraiment l’apprécier car elle sentit qu’il lui retirait son sous-vêtement. Par réflexe, elle tenta de s’y opposer en agrippant d'une main, comme elle pu, un bout de tissu en criant « non ! ». Mais il l'écarta fermement et la débarrassa définitivement du vêtement. Elle ressenti la morsure des claques qui s'abattirent alors, la main qui s'occupait d'elle n'oubliant pas un centimètre de son fessier, insistant sur la partie la plus charnue. Si elle gigotait, c'était maintenant plus sous l'effet de l'incendie qui semblait ravager sa croupe que pour réellement s'échapper. Si elle criait, c'était plus sous l'effet de la douleur que pour réellement protester. Combien cela dura-t-il ? Une éternité lui sembla-t-il. Sans doute moins en réalité. Quand tout d'un coup, surgi de nulle part, un flot de sanglots étouffa ses cris.

Les claques s'arrêtèrent alors et l'étreinte se relâcha. Elle ne bougea pas alors qu'elle aurait pu s'échapper. Elle n'y pensa d'ailleurs même pas. Elle se calma petit à petit pendant qu'il lui caressait doucement les fesses. Il la remit debout avec une infinie douceur et la reteint le temps qu'elle reprenne ses esprits. Il lui demanda « ça va ? » d'une voix rassurante. Elle fit juste un signe de la tête entre les quelque pleurs qui lui restait. Elle tremblait un peu sur ses jambes, mais ce n'était pas de froid. Elle ne sentait que ses fesses et la chaleur qui s'en dégageait.

Il s'écarta de quelques pas et se mit face à elle. Elle se revit petite fille devant son maître d'école et se sentit vaguement en faute, mais elle ne sut pas pourquoi. Il lui sembla entendre une voix, mais ne distingua pas ce qu'elle disait. De nouveau la voix, plus autoritaire. Elle sortit brusquement de sa torpeur.

  • « Déshabillez-vous ! », comprit-elle enfin. Elle s'affola tout d'un coup. Non, elle ne pouvait pas ! La voix répéta la phrase. Elle ne sut que dire, elle ne sut que faire et ne bougea pas.

  • « Déshabillez-vous immédiatement ! ». Ils restèrent un moment ainsi, lui la fixant sans ciller, elle, figée, cherchant à éviter son regard. Il se détendit imperceptiblement comme pour rompre ce face à face et elle eut soudain peur que tout s'arrête. Elle esquissa un geste de la main et se vit défaire en tremblant le bouton de col de son chemisier, comme si elle était sa propre spectatrice. Un bouton, puis deux, puis trois... Le chemisier fut entièrement déboutonné puis glissa le long de ses épaules et tomba par terre, faisant apparaître un soutien-gorge purement utilitaire. Elle hésita, eut un peu froid, Mais ses frissons étaient-ils réellement dus au froid ? Il l'encouragea du regard. Elle dégrafa son sous-vêtement d'une main hésitante, dévoilant des seins petits et fermes. Elle mit prestement son bras devant eux comme pour les protéger et ne bougea plus.

Il attendit un court instant et dit simplement: « Alors ? La suite ? », comme pour la défier. Elle ne bougeait toujours pas, et restait comme tétanisée. Il reprit d'une voix cassante : « La jupe, vite ! ».

Il lui fallu faire un véritable effort sur elle même pour faire descendre sa main libre et dégrafer le vêtement qui tomba tout seule. Un réflexe de défense lui fit mettre sa main devant son intimité. Elle se sentait rougir, trembler. Elle avait envie de tout arrêter, mais n'avait pas envie de le décider.

  • « Mettez les mains derrière la nuque, vite ! »

L'ordre la fit sursauter, Après un temps, elle s'exécuta lentement. Elle lui apparu telle qu'en elle même. Son corps le surpris par l'harmonie que ne laissaient pas deviner les habits toujours trop stricts qu'elle portait habituellement. Des épaules galbées, des seins parfaitement proportionnés, un ventre avec juste ce qu'il fallait de courbes, un duvet formant un triangle bien dessiné, des cuisses longues.

Elle ne bougeait pas. Il l'examina longuement en silence C'est d'ailleurs ce regard, plus que l'absence d'habit, qui lui fit réellement prendre conscience de sa situation. Ce n'était pas la première fois qu'elle se trouvait nue devant un homme. Mais c'était la première fois qu'elle se sentait ainsi exposée. Elle en eut honte. Elle se rendit compte soudainement que l'homme qui la détaillait était son chef de service et qu'il faudrait retravailler dès lundi avec lui. Elle sut qu'elle se sentirait alors nue devant lui quels que soient les habits qu'elle porterait. Elle fut prise tout d'un coup d'une sorte de panique, eut envie de courir se cacher tout au fond de son appartement.

Mais sa honte éveilla également en elle un désir qui lui était inconnu. Le désir de rester ainsi exhibée devant lui, le désir qu'il continue à la caresser du regard. Cette contradiction des sentiments la désorientait complètement. Elle perdait pied. Elle eut soudain besoin de lui, besoin de se raccrocher à lui comme on se raccroche à une bouée pour ne pas se noyer.

Il s'approcha d'elle. Il lui tourna autour lentement en la détaillant. Elle s'abandonna. Il s'arrêta derrière elle et mis la main sur une de ses épaules. Ce contact la fit sursauter. La main descendit lentement dans son dos. Elle frissonna. La main caressa ses fesses. Elle tressaillit. La main descendit le long de sa cuisse et la força à écarter légèrement les jambes. Elle s'exécuta. La main remonta tendrement par le sillon qui séparait les deux galbes de son fessier. Elle s'offrit.

Ce moment magique pour elle fut interrompu par une claque magistrale sur sa fesse gauche. La douleur qu'elle avait oubliée se réveilla. Elle fit un pas sous le choc. « Ne bougez pas ! », lui ordonna-t-il. Elle se remit en place. Une seconde claque, aussi forte que la première sur l'autre fesse. Elle s'efforça de rester immobile. Une autre, puis une autre encore ! Elle ne saurait dire combien elle en reçu, mais elle bougeait à peine, serrant les dents, les larmes aux yeux. Il s'arrêta enfin, se mis devant elle, lui essuya le visage d'un geste affectueux. Il se dirigea vers un petit sac qu'il avait apporté et auquel elle avait fait à peine attention. Il en sortit un drôle d'instrument, une sorte de large bande de cuir épais se terminant par un manche, et lui intima de se mettre à genoux sur le canapé, le corps appuyé sur le dossier.

Son inquiétude fut de très courte durée. L'instrument s'abattit sur elle et lui arracha un cri. La douleur était très différente. Autant la main épousait la fesse et le contact peau contre peau ne créait de véritable douleur que sur la durée; autant cet instrument écrasait les fesses et ne laissait pas de répit, d'autant que le contact se faisait sur une plus grande surface. Il maniait cet instrument avec une rapidité surprenante et la douleur devint rapidement lancinante, chaque contact lui arrachant une plainte. Cela dura longtemps. Elle découvrait une forme inconnue de souffrance qui lui était à peine supportable. Mais elle ne voulait pas la voir cesser. Elle avait envie de s'entendre crier, elle aimait la sueur qui la recouvrait, elle adorait l'humidité qui avait gagnée son entrejambe. Soudain elle eut un spasme violent et se noya dans son plaisir. Il s'arrêta. Elle resta affalée sur le dossier du canapé, reprenant peu à peu son souffle en essayant de retenir encore quelques lambeaux de la jouissance qui s'estompait.

Quant elle fut apaisée, il lui demanda de se remettre debout. Elle se tourna vers lui et le vit une cravache à la main. Elle eut peur mais ne le montra pas. Docilement, elle se mit devant la chaise qu'il lui désignait et se pencha en avant en mettant ses mains à plat sur l'assise, comme il le lui demandait. Un premier coup parti avant même qu'elle ne soit réellement prête. Le cuir lui mordit la peau et lui arracha un cri de surprise et de douleur mêlées. Il ne cinglait pas vraiment fort, mais suffisamment pour qu'elle sente à chaque fois une sorte de déchirement aigu et que sa peau retienne la marque de l'instrument. Elle ne savait plus, désormais, si elle devait gémir de douleur ou de plaisir.

Elle ne bougea pas lorsqu'il s'arrêta. Après un bref instant, elle sentit une douce caresse sur sa peau endolorie. Elle se livra au mouvement de ses paumes. Il la massa lentement, ses mans parcourant toute la surface de ses fesses, ses doigts s'égarant parfois vers des contacts qu’elle n’aurait jamais cru pouvoir accepter de lui. Il la couvrit ensuite d'un peignoir qu'il avait récupéré dans la salle de bain et l'aida à se redresser en lui glissant à l'oreille des mots pleins de gentillesse et d'apaisement. Elle se blottit contre lui et resta ainsi un très long moment.

Il mit fin à ce moment de tendresse en s'assurant une dernière fois que tout allait bien et lui dit qu'il devait s'en aller. Elle ne fit ni ne dit rien pour le retenir et le raccompagna en se tenant tout près de lui. Devant l'entrée, elle avança les lèvres, mais il se contenta de lui caresser affectueusement la joue en souriant. Il ouvrit la porte et partit.

EPILOGUE

Elle ferma la porte sans bruit. Elle resta un moment adossée au chambranle les yeux fermés.

« Comment ai-je pu en arriver là ? », se demanda-t-elle... Puis elle retourna dans le séjour les jambes un peu flageolantes et s'assit sur son canapé. Ce geste instinctif raviva la douleur lancinante que lui avait laissée cette fin d'après-midi. Etait-ce réellement une douleur, au fond ? Elle se leva, enleva le peignoir qui la couvrait et s'allongea sur le ventre sur son canapé. Nue.

Au bout d'un long moment elle eut la tentation d'aller chercher une crème pour se masser. Mais elle résista et voulu prolonger l'instant en conservant le plus longtemps possible cette sensation de douce brûlure. Elle finit par s'endormir, toute au bonheur de la découverte de cette nouvelle source de plaisir.

Elle dormit longtemps. Combien ? Elle ne saurait le dire. Elle eut du mal à se situer dans le temps et dans l'espace. Elle était ... dans son salon et il faisait... nuit noire. Elle se redressa avec peine. Le tissu conservait encore l'odeur de sa sueur, celle qu'elle avait déposée lorsqu'elle était restée un moment, pantelante, à genoux, le corps appuyé sur le dossier, après qu'il eut utilisé sur elle ce curieux instrument en cuir.

Elle essaya de se regarder dans une glace. Elle vit que ses fesses avaient pris une belle teinte rouge clair, et qu'elles étaient zébrées de traits rouge plus foncé. Elle aima. Elle alla se coucher dans son lit. Sur le ventre. Elle pensa à lui avec reconnaissance car il lui avait offert ce qu'elle espérait. Elle savait désormais ce qu'elle attendait de l'homme qui partagerait sa vie. Elle savait déjà qu'elle recommencerait.

Recommencer, oui certainement. Mais pas f o r c é m e n t avec lui. Elle se découvrait un sentiment qu'elle n'avait éprouvé pour personne d'autre jusqu'à présent : une amitié confiante, profonde et forte.

Elle s'endormit calmement. Elle était enfin heureuse.

FIN

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